mercredi 8 septembre 2021

Délicieux

 Un film admirable alliant la stimulation des papilles aux merveilleux paysages du Cantal, et porteur aussi d'une intrigue haletante et pleine de rebondissements.

C'est également une tranche de l'histoire (en plus de celles des gâteaux) que porte ici le réalisateur avec habileté, dans ce récit se passant aux balbutiements de la Révolution, sur une idée première et qui fera ses écoles à Paris, quand les nobles en fuite auront délaissé le personnel employé des cuisines : le restaurant.

Le Procope et d'autres, auront donc utilisé ce concept, en donnant finalement ses marques de noblesse à la démocratisation par le goût partagé, ce que décrit parfaitement le film.

Un Gregory Gadebois sombre et lumineux (mais l'a-t-on jamais vu seulement bon ?) joute avec une Isabelle Carré brillante, attachante et juste. Un Guillaume de Tonquédec acide à souhait renforce idéalement le caractère antipatique et pompeux d'un Benjamin Lavernhe assez doué pour ces rôles.

Il ne faut donc pas rater ce régal, autant pour les yeux que la bouche et l'esprit (des Lumières).